La Loge Maçonnique
Une Loge maçonnique est un petit groupe de femmes et d’hommes qui ont choisi de travailler ensemble et qui se réunissent régulièrement au sein d’un espace sacré, sacralisée par un rituel.
La Loge (ou atelier) est souveraine : elle élit son « Vénérable Maître », qui dirige et anime l’atelier pendant une période de trois ans, assisté par d’autres « ouvriers » puisque tout Franc-Maçon est appelé à occuper différents « offices » nécessaires à son fonctionnement.
La Loge est souveraine dans le choix des thèmes qu’elle aborde, cependant les travaux ne peuvent porter que sur des sujets symboliques ou philosophiques. C’est aussi un espace dédié à la prise de parole orale et écrite, où l’on fait l’expérience d’ »avoir une voix » ou plutôt d’ »être une voix ».
La Loge s’engage par ailleurs au respect du rite qu’elle pratique. Ce rite, est le fondement, le lien qui unifie le travail des Sœurs et Frères de l’OMRA.
Les Loges de l’OMRA peuvent être masculines, féminines ou mixtes. Dans les faits, une très grande majorité des Loges sont mixtes. Toutes les Loges mixtes ou non mixtes ont l’obligation de recevoir sans discrimination tout visiteur, Sœur ou Frère, reconnu comme Franc-Maçon.
Tout Sœur ou Frère s’engage à un travail régulier sans lequel il ne peut y avoir de progression : l’assiduité aux travaux est un devoir.
La méthode maçonnique
La méthode maçonnique s’appuie sur des supports, les symboles et les rituels. Elle utilise comme moyens l’usage de l’analogie (ressemblance établie par l’imagination entre deux et plusieurs objets de pensée essentiellement différents) et des correspondances (rapport logique établi entre un terme, un élément donné, et un ou plusieurs autres termes ou éléments : « tisser des correspondances entre les significations »), que nourrit l’imagination ou l’inspiration de chacun.
L’apprentissage maçonnique est construit sur le modèle d’un enseignement explicite et implicite, en ce sens qu’il n’y a pas de corps enseignant réellement constitué, mais des « Surveillants » qui orientent, conseillent ou guident, ainsi la « substance maçonnique » circule et ne reste pas figée.
L’Ordre Maçonnique des Rites Anciens propose un cadre global assez large dont le contenu est alimenté par le Souverain Sanctuaire. Les Sœurs et Frères qui se valorisent par l’intellectualisme et le strict respect des formes seront très vite déçus car ils ne trouveront pas une institution qui les rassurerait.
Nos objectifs :
Former des « cherchants » : il ne peut y avoir de quête sans recherche. De plus la recherche aide à trouver les clés de la science maçonnique et à comprendre le sens caché de nos rituels. La recherche permet en outre le développement de l’esprit critique et de l’imagination.
Inscrire les membres dans une pratique : silence de l’Apprenti, position du pharaon sur le trône, prière maçonnique, praxis des outils maçonniques…
Le travail maçonnique
Travailler « maçonniquement », c’est travailler avec assiduité, c’est aller au-devant de soi, de son être en devenir, mais aussi et surtout au-dedans de soi, de son Être, c’est travailler avec son « vrai visage », et non pas avec le miroir déformant souvent imposé au sein de la société.
Que travaille-t-on ? La symbolique, les rituels, des concepts…mais le but n’est pas d’acquérir de la culture ou une érudition, la démarche doit consister à identifier, comprendre et intégrer ce que les rituels, les symboles, les concepts recèlent, révèlent et véhiculent. Il est conseillé de faire en sorte que les planches soient synthétiques (pas plus de 20 minutes) et laissent place au partage et à l’intégration des fruits de l’expérience et à un partage avec ses Sœurs et/ou Frères, de son expérience.
Quelles sont les conséquences du travail ? Le travail et les fruits de son expérience conduisent l’Homme à sa véritable dimension, à son « ennoblissement » (« noble voyageur », disait Cagliostro), à la modification de son comportement, de son mode de vie, de sa vision du monde…de son Être.
Le secret maçonnique
A notre époque, il est souvent dit qu’il n’y a pas de secret maçonnique, ou que nous ne sommes qu’une société discrète.
L’Ordre Maçonnique des Rites Anciens persévère et affirme que l’Ordre Maçonnique tout entier recèle un secret dont chacun est en mesure de lever le voile.
Nier le secret maçonnique, c’est avouer que l’on a rien trouvé soi-même, c’est surtout nier pour autrui la possibilité de chercher et de réussir là où d’autres, humblement, ont échoué.